L’ambitieuse stratégie de migration des applications dans le cloud de PepsiCo
PepsiCo s’est attelé à la tâche majeure de migrer environ 100 applications par an vers le cloud – s’étalant sur plusieurs années et montrant l’ampleur et la complexité de sa stratégie de transformation numérique.
La migration d’un si grand nombre d’applications nécessite une coordination minutieuse entre les services informatiques, financiers et commerciaux afin d’éviter toute perturbation des activités quotidiennes. La migration vers le cloud a apporté à PepsiCo une plus grande agilité, une meilleure évolutivité et une infrastructure rationalisée.
Cette volonté s’est accompagnée de défis complexes, notamment autour de la maîtrise et de l’optimisation des coûts du cloud, qui sont devenus centraux pour la réussite à long terme de la stratégie de migration.
La stratégie cloud de PepsiCo est axée sur la gestion de son empreinte financière dans un environnement informatique plus dynamique.
Chaque application augmente l’empreinte de l’infrastructure cloud, et chaque instance ou service a un coût. La surveillance et l’optimisation de cette empreinte croissante se sont intensifiées au fur et à mesure que l’entreprise augmentait son utilisation du cloud.
Pourquoi les coûts du cloud « Pay-As-You-Go » peuvent-ils devenir incontrôlables ?
L’un des principaux défis auxquels PepsiCo est confronté est la volatilité des modèles de cloud à paiement à l’utilisation. Si ces modèles sont synonymes de flexibilité, ils peuvent également entraîner des factures élevées et inattendues.
Les fournisseurs de cloud offrent d’innombrables services, généralement facturés sur la base de l’utilisation, ce qui peut entraîner des hausses de coûts pendant les périodes de forte utilisation ou lorsque de nouvelles fonctionnalités sont ajoutées. Au fil du temps, ces frais s’accumulent, ce qui facilite l’escalade des coûts.
La complexité de la facturation du cloud masque souvent ces coûts jusqu’à ce qu’ils deviennent substantiels.
Avec les modèles de paiement à l’utilisation, ce qui semble être de petits frais supplémentaires (comme quelques centimes pour des services individuels) peut s’additionner rapidement et donner l’impression de dépenses excessives, en particulier lorsque la facture globale du cloud est vue sans le contexte approprié.
Pour gérer ces coûts, il ne suffit pas de réduire les dépenses : il faut s’assurer que chaque dollar dépensé en services cloud apporte une valeur commerciale mesurable, transformant ce qui pourrait être perçu comme un dépassement de budget en un investissement dans l’innovation et l’efficacité.
Comment FinOps est devenu le moteur subtil des économies de cloud de PepsiCo
PepsiCo a adopté FinOps pour s’attaquer aux complexités inhérentes à la gestion des coûts du cloud. FinOps, un cadre de gestion financière du cloud, est conçu pour donner aux entreprises comme PepsiCo une meilleure visibilité et un meilleur contrôle sur leurs dépenses liées au cloud.
À la base, FinOps intègre la responsabilité financière dans les opérations du cloud, en veillant à ce que les équipes sachent exactement ce qu’elles dépensent et pourquoi.
L’un des principes clés de FinOps consiste à décomposer et à comprendre la facture du cloud. Les factures de cloud sont notoirement compliquées, souvent remplies d’innombrables petits postes, ce qui rend difficile pour les équipes de voir où l’argent est dépensé.
PepsiCo s’est attaqué à ce problème en classant soigneusement les coûts du cloud en trois catégories distinctes : directs, indirects et partagés.
- Coûts directs : Ce sont les plus simples à gérer. Si un coût peut être directement attribué à un seul service ou à une seule équipe, il est étiqueté et imputé au budget de cette équipe. Les équipes sont chargées de gérer et éventuellement de déclasser les services lorsqu’ils ne sont plus nécessaires, en veillant à ce qu’aucune ressource ne fonctionne inutilement.
- Coûts indirects et partagés : Elles sont plus difficiles à mettre en œuvre parce qu’elles impliquent plusieurs équipes ou des ressources partagées. PepsiCo compare cela au partage d’une facture de restaurant, où chacun veut payer uniquement ce qu’il a consommé personnellement. Trouver un moyen équitable de répartir ces coûts entre les utilisateurs est un défi fondamental pour FinOps.
Coûts directs, indirects et frais partagés du cloud
Pour PepsiCo, les coûts directs sont liés à des services ou applications spécifiques et identifiables. C’est le type de coût le plus facile à gérer, car il s’agit de facturer à l’équipe responsable de l’application toutes les ressources cloud qu’elle utilise.
La responsabilisation directe incite les équipes à gérer efficacement leur utilisation du cloud.
Les coûts indirects et partagés sont plus nuancés. Ces coûts découlent de services ou d’infrastructures partagés utilisés par plusieurs équipes, comme le stockage dans le cloud ou les ressources informatiques. PepsiCo devait trouver un moyen de répartir équitablement ces dépenses.
Dans de nombreux cas, les ressources partagées sont nécessaires, mais sans une stratégie d’allocation claire, aucune équipe ne se sentirait responsable de leur gestion ou de leur réduction. La stratégie de PepsiCo consiste à s’assurer que tous les utilisateurs qui bénéficient d’un service partagé contribuent équitablement à son coût, un peu comme si l’on partageait l’addition d’un dîner de groupe.
L’optimisation des dépenses liées au cloud est un travail sans fin
Gardez un œil sur les coûts du cloud ou regardez-les monter en flèche
L’optimisation des coûts du cloud de PepsiCo n’est pas un effort ponctuel. Les environnements cloud sont en constante évolution, avec l’introduction de nouveaux services et des modèles d’utilisation qui changent fréquemment. PepsiCo reconnaît cette réalité et surveille en permanence son utilisation du cloud afin d’éviter les dépenses inutiles et d’identifier les possibilités d’optimisation.
Comme l’a déclaré Kimberly Floss, directrice principale des technologies de l’information chez PepsiCo, « du point de vue des FinOps, vous n’avez jamais fini ».
Les nouveaux services, projets ou expansions dans le cloud signifient que même la configuration la plus optimisée peut devenir inefficace au fil du temps. Une surveillance continue permet de s’assurer que les coûts du cloud restent alignés sur les besoins de l’entreprise, ce qui rend l’infrastructure cloud de PepsiCo à la fois agile et rentable.
Malgré les craintes de dépassement de budget, les investissements dans le cloud sont en forte hausse
Malgré les préoccupations croissantes concernant les dépenses excessives liées au cloud, les investissements mondiaux dans la technologie cloud continuent d’augmenter. Selon les prévisions d’IDC, les revenus des fournisseurs de services cloud devraient dépasser 800 milliards de dollars en 2024, tirés par la demande d’applications telles que l’IA générative. Ce marché devrait croître de près de 20 % par an jusqu’en 2028.
PepsiCo s’inscrit dans cette tendance, comprenant que les investissements dans le cloud sont essentiels pour faire évoluer les opérations commerciales et stimuler l’innovation. Bien que les dépenses liées au cloud comportent des risques, PepsiCo s’attache à gérer ces coûts de manière efficace, sachant que la technologie du cloud sera au cœur de sa croissance future.
Le changement de culture de PepsiCo pour prendre le contrôle des dépenses liées au cloud
Les DSI s’approprient la responsabilité des coûts du cloud
Chez PepsiCo, la gestion des coûts du cloud est devenue un effort à l’échelle de l’entreprise, les cadres, en particulier les DSI, jouant un rôle central. Le cloud n’est plus seulement une responsabilité informatique ; il a un impact sur presque tous les secteurs de l’entreprise, ce qui nécessite une plus grande surveillance de la part de la direction pour s’assurer que l’utilisation du cloud s’aligne sur les priorités de l’entreprise.
Un élément clé de ce processus est étiquetagequi permet de relier des ressources cloud spécifiques aux équipes qui les utilisent.
Cela permet une responsabilisation claire, facilitant le suivi des dépenses liées au cloud et leur affectation aux bonnes unités opérationnelles. Si le marquage est une étape clé dans la gestion des dépenses liées au cloud, ce n’est qu’un début. Les dirigeants ont besoin d’une compréhension plus approfondie de la stratégie du cloud pour apporter des améliorations financières et opérationnelles significatives dans l’ensemble de l’entreprise.
Changer la culture autour des coûts du cloud avec FinOps.
FinOps joue un rôle central dans la refonte de la culture organisationnelle de PepsiCo – en encourageant la collaboration entre les services financiers, informatiques et autres, en inculquant un sentiment de responsabilité partagée pour les dépenses liées au cloud – en veillant à ce que les équipes restent responsables de leur consommation de cloud.
Pour que ce changement de culture prenne racine, le leadership est essentiel. Les dirigeants doivent donner la priorité à la gestion des coûts du cloud et définir des attentes claires dans l’ensemble de l’entreprise. Cela permet en fin de compte d’aligner les dépenses liées au cloud sur les objectifs commerciaux plus larges de PepsiCo, en veillant à ce que les investissements dans le cloud apportent une valeur maximale.
Comment PepsiCo forme ses équipes pour qu’elles excellent dans le FinOps du cloud.
La stratégie à deux niveaux de PepsiCo pour maîtriser les coûts du cloud
PepsiCo utilise une stratégie FinOps à deux niveaux qui associe une gouvernance centralisée à une exécution décentralisée. Au cœur de cette stratégie se trouve une équipe de gouvernance centralisée qui définit les politiques, développe des outils de reporting et contrôle les indicateurs clés de performance (KPI).
Les équipes décentralisées sont responsables de la gestion des ressources cloud qu’elles utilisent, en s’assurant qu’elles disposent de l’autonomie nécessaire pour prendre des décisions tout en restant responsables des objectifs de coûts globaux. PepsiCo soutient ces équipes par des consultations mensuelles et des programmes de formation sur mesure, afin de les aider à rester en phase avec des stratégies de cloud plus larges.
Formation personnalisée sur le coût du cloud pour chaque équipe.
Pour s’assurer que la gestion des coûts du cloud est efficace dans toute l’entreprise, PepsiCo personnalise ses programmes de formation en fonction de l’expertise technique de l’équipe.
Les équipes techniques reçoivent des conseils détaillés et approfondis axés sur l’optimisation des services cloud à un niveau granulaire, tandis que les équipes non techniques reçoivent une formation plus large sur l’utilisation du cloud et ses implications en termes de coûts.
Pourquoi PepsiCo s’est tourné vers des outils tiers pour gérer les coûts liés au cloud ?
PepsiCo a choisi Flexera pour un contrôle ultime des coûts liés au cloud.
PepsiCo a sélectionné Flexera comme son principal outil FinOps, optant pour une solution tierce qui pouvait être personnalisée pour répondre à ses besoins spécifiques. La décision a été motivée par la capacité de Flexera à gérer des scénarios complexes d’utilisation du cloud, ce qui est essentiel pour une entreprise aussi grande et diversifiée que PepsiCo.
Le choix d’utiliser un outil tiers comme Flexera a également évité à PepsiCo d’allouer des ressources internes à la construction et à la maintenance d’un système propriétaire de gestion des coûts du cloud. Avec des priorités concurrentes au sein de l’organisation informatique, la création d’une solution interne aurait sollicité les ressources et probablement retardé la mise en œuvre.
Pourquoi la création d’un outil interne de calcul des coûts du cloud n’a pas de sens
PepsiCo a étudié la possibilité de créer un outil interne de gestion des coûts du cloud et s’est rapidement rendu compte qu’il n’apporterait pas de valeur ajoutée significative. Il n’y avait aucune raison de consacrer des ressources d’ingénierie à cette tâche, d’autant plus que des solutions tierces existantes pouvaient s’acquitter de cette tâche de manière plus efficace.
PepsiCo a compris que le développement d’un outil propriétaire n’aurait pas d’impact direct sur les ventes de produits ou la croissance du chiffre d’affaires.
Que PepsiCo dispose ou non de son propre outil de gestion des coûts dans le cloud, cela n’influencerait pas la décision des consommateurs d’acheter davantage d’Aquafina ou de microprocesseurs Lay’s. La décision était claire : concentrer les ressources internes sur les domaines qui contribuent directement aux résultats de l’entreprise tout en s’appuyant sur des outils tiers spécialisés pour la gestion des coûts du cloud.
La stratégie de PepsiCo en matière de coûts liés au cloud évolue – et ça marche !
Alors que l’utilisation du cloud continue de se développer, PepsiCo reste concentré sur la gestion de ces coûts grâce à une combinaison d’outils tiers, de formations structurées et d’un changement culturel à l’échelle de l’entreprise en faveur de la responsabilité financière. En fin de compte, cela permet de s’assurer que les investissements dans le cloud soutiennent les objectifs commerciaux à long terme tout en maintenant la rentabilité dans un environnement informatique dynamique.