Pourquoi les menaces étrangères en matière de cybersécurité constituent-elles un risque pour les agences gouvernementales ?
Ne nous voilons pas la face : les cybermenaces émanant d’acteurs étrangers constituent un jeu aux enjeux considérables, avec des milliards de dollars, la confiance du public et la sécurité nationale en ligne de mire. Les agences gouvernementales, en particulier, sont dans le collimateur. Pourquoi ? Parce qu’ils sont des cibles de choix pour trois raisons : le gain économique, l’influence sur l’opinion publique et la perturbation des infrastructures clés.
Les acteurs étrangers de la menace ne font pas de distinction en fonction de la taille de l’entreprise. Même les petites organisations sont des cibles de choix, car elles servent souvent de portes d’entrée dans des systèmes beaucoup plus importants. Terin Williams l’a parfaitement expliqué : une petite agence ou un sous-traitant peut ne pas sembler précieux à première vue, mais il peut fournir les connexions dont les pirates ont besoin pour infiltrer des systèmes plus grands et plus importants. C’est comme si vous trouviez un fil lâche qui défait tout un pull.
L’interconnexion fait de chaque entité gouvernementale un maillon faible potentiel. Si nous ne nous attaquons pas à ces vulnérabilités, nous donnerons à nos adversaires les clés du royaume. Ce n’est pas un risque que nous pouvons nous permettre de prendre.
Le manque de compétences intermédiaires et avancées en matière de cybersécurité dans les organismes publics
En ce qui concerne les compétences en matière de cybersécurité, la plupart des agences ont une lacune flagrante en plein milieu. Les postes de débutants peuvent être pourvus assez facilement par l’embauche. Mais lorsque vous recherchez des personnes capables de gérer des incidents complexes, tels que des attaques de ransomware, vous vous heurtez rapidement à un mur. Les certifications telles que CISSP constituent une base solide, mais ne permettent souvent pas d’acquérir l’expertise pratique nécessaire pour faire face aux menaces du monde réel.
À ce défi s’ajoute la vague imminente de départs à la retraite dans le secteur des technologies opérationnelles. Imaginez un peu : des décennies de connaissances institutionnelles qui s’en vont, sans que personne ne soit prêt à combler le vide. Terin Williams a brossé un tableau clair de cette crise imminente : les postes ne seront même pas affichés jusqu’à ce que ces experts partent, ce qui laissera un vide dangereux en termes de savoir-faire opérationnel et de compétences en cybersécurité.
Les enjeux sont considérables. Sans professionnels qualifiés prêts à intervenir, nous sommes confrontés à un déficit de compétences et à un gouffre de connaissances. C’est un problème auquel les agences doivent s’attaquer de toute urgence si elles veulent rester en sécurité face aux nouvelles menaces.
L’actualisation des compétences : la clé pour combler le déficit de compétences en matière de cybersécurité
Combler le fossé des compétences en cybersécurité n’est pas donné, mais cela en vaut la peine. Les formations intermédiaires et avancées peuvent coûter plus cher, mais le résultat est clair : une équipe équipée pour faire face à des menaces sophistiquées.
Aaron Rosenmund a vu juste lorsqu’il a déclaré que le véritable défi consistait à transformer les cadres politiques en actions techniques. C’est une chose d’avoir un règlement, c’en est une autre de savoir comment mettre en œuvre et évaluer les contrôles qui protègent votre organisation. La formation continue comble cette lacune, en transformant des plans bien intentionnés en moyens de défense réalisables.
Le résultat ? L’investissement dans la formation avancée n’est pas facultatif. C’est le prix à payer pour faire des affaires dans un monde numérique où les menaces sont en constante évolution. Les agences qui en font une priorité se trouveront mieux préparées à se défendre contre tous les types de menaces, des ransomwares aux attaques parrainées par des États.
L’importance d’une culture d’apprentissage favorable au développement des talents en cybersécurité
La vérité est dure : la plupart des agences hésitent à investir dans la formation de leurs employés parce qu’elles craignent qu’ils ne partent. Mais s’abstenir de former par peur, c’est comme refuser d’arroser ses plantes parce qu’elles risquent de devenir trop grandes. C’est une attitude à courte vue qui retarde tout le monde.
Ce qu’il faut, c’est un changement de culture. Traitez les employés comme des individus, découvrez leurs passions et investissez dans leur développement. Terin Williams a mis le doigt sur l’essentiel : même si les employés formés partent, ils transmettent leurs compétences à l’écosystème au sens large, ce qui profite à tout le monde. Une marée montante soulève tous les bateaux, comme on dit.
Ce type de culture de l’apprentissage permet de renforcer les effectifs nationaux chargés de la cybersécurité. Et quand on pense à la nature interconnectée des nouvelles menaces, c’est un investissement qui vaut la peine d’être fait. Cessez donc de vous inquiéter de ce qui pourrait arriver si les employés partaient. Concentrez-vous plutôt sur ce qui se passera s’ils restent et qu’ils ne sont pas équipés pour le travail.
La cybersécurité, une bataille « compétences contre compétences ».
La cybersécurité est une bataille de compétences. D’un côté, vous avez des adversaires bien entraînés et bien financés, des menaces persistantes avancées soutenues par des États-nations. De l’autre côté, vous avez le personnel de votre agence. La question est simple : sont-ils à la hauteur du défi ?
Aaron Rosenmund a soulevé un point important ici. Le succès dépend de l’alignement de vos talents les plus avancés sur les menaces les plus pressantes. Il ne s’agit pas d’être plus nombreux que l’ennemi, mais d’égaler son expertise, mouvement après mouvement. Et pour cela, il faut investir sans relâche dans votre personnel.
En matière de cybersécurité, il n’y a pas de place pour la complaisance. La solidité de vos défenses dépend des compétences des personnes qui les gèrent. Concentrez-vous sur la constitution d’une équipe qui n’est pas seulement bonne, mais exceptionnelle. Car lorsque les enjeux sont aussi importants, le « suffisamment bon » ne suffit tout simplement pas.
Principaux enseignements
Alors que vous envisagez l’avenir de votre organisation, posez-vous la question suivante : Investissez-vous suffisamment dans les personnes qui protègent votre frontière numérique ? Votre équipe sera-t-elle à la hauteur de l’ingéniosité implacable de ceux qui cherchent à vous perturber ? Ou bien l’hésitation vous rendra-t-elle vulnérable ? Il s’agit d’une question de survie, de confiance et de leadership dans un monde où les enjeux n’ont jamais été aussi importants. Il est temps d’agir avec audace, car en matière de cybersécurité, la complaisance est le risque ultime.