Comprendre la dynamique complexe des systèmes de gestion de contenu (CMS) modernes est une nécessité pour toute organisation qui souhaite être compétitive dans l’espace numérique. Le rapport « State of CMS 2024 » fournit des informations approfondies sur ces dynamiques et sur l’évolution des pratiques et des préférences des entreprises du monde entier en matière d’utilisation des systèmes de gestion de contenu.
S’appuyant sur une enquête exhaustive menée auprès de 1 719 entreprises, ce rapport met en évidence le passage d’un système de gestion de contenu unique à l’adoption de systèmes multiples, montrant comment et où les entreprises doivent adapter leurs stratégies de contenu numérique pour rester viables.
Les principales conclusions du rapport révèlent une évolution rapide de la gestion du contenu, motivée par la nécessité de répondre aux demandes croissantes d’une expérience omnicanale transparente. Avec la prolifération des points d’interaction numériques, les entreprises diversifient leurs outils CMS afin de fournir un contenu cohérent et personnalisé sur différentes plateformes et appareils. Cette évolution reflète une tendance plus large à l’adoption de la technologie et de l’innovation numérique, tout en s’adaptant à l’évolution des modes d’interaction des consommateurs avec le contenu numérique.
1. Baisse de l’utilisation d’un seul CMS
En 2022, près de la moitié (43 %) des organisations interrogées déclarent s’appuyer sur un seul CMS pour gérer leur contenu numérique. En 2023, ce pourcentage tombe à 24 %, ce qui représente un changement majeur dans les pratiques de gestion du contenu organisationnel. Cette tendance se poursuivra jusqu’en 2024, avec seulement 19 % des organisations qui s’en tiendront à un seul système de gestion de contenu.
Cette tendance à la baisse met en évidence la complexité croissante des exigences en matière de contenu numérique et les demandes de plus en plus nombreuses pour une expérience omnicanale transparente. Les organisations doivent chercher à impliquer leur public à travers de multiples plateformes et points de contact, ce qui nécessite une approche plus polyvalente et plus robuste de la gestion du contenu.
De nombreuses organisations passent d’un système de gestion de contenu unique à plusieurs systèmes afin de répondre à la diversité des types de contenu et des canaux de distribution. L’objectif ultime est de fournir une expérience utilisateur cohérente dans toutes les interactions avec les clients.
L’évolution vers l’utilisation de plusieurs CMS met en évidence les défis auxquels les organisations sont confrontées pour créer et maintenir une expérience client cohérente et personnalisée. Le paysage numérique étant en constante évolution, les entreprises reconnaissent la nécessité d’être agiles et adaptables, en utilisant divers outils et plateformes pour répondre à leurs exigences complexes en matière de contenu et rester compétitives sur le marché numérique.
Qu’est-ce qui motive l’adoption de multiples CMS ?
La façon dont les entreprises gèrent leur contenu numérique est en train de changer radicalement, 67 % d’entre elles reconnaissant que la nécessité de disposer de capacités omnicanales est la principale raison d’adopter plusieurs systèmes de gestion de contenu (SGC).
Les consommateurs s’engagent avec les marques sur différentes plateformes et appareils, et s’attendent à une expérience transparente et intégrée. Pour répondre à ces attentes, les organisations diversifient l’utilisation des CMS.
Les capacités omnicanales permettent aux entreprises d’offrir une expérience utilisateur cohérente et personnalisée sur tous les canaux, depuis les sites web et les applications mobiles jusqu’aux médias sociaux et aux interactions en magasin.
Avec plusieurs CMS, les entreprises peuvent adapter leurs approches de gestion de contenu aux besoins spécifiques de chaque canal tout en maintenant la cohérence et l’homogénéité de leur message et de leur image de marque – une réponse directe à l’évolution des demandes des consommateurs qui recherchent des expériences intégrées, quels que soient la manière et le lieu où ils s’engagent avec une marque.
2. Complexité des contenus futurs et IdO
À mesure que la technologie numérique progresse, la consommation de contenu et l’interaction subissent des changements majeurs. Le rapport « State of CMS 2024 » prévoit une diminution de l’utilisation des sites web, ainsi qu’une augmentation notable de l’utilisation des technologies émergentes. Plus précisément, le rapport prévoit une augmentation de 20 % de l’utilisation de la réalité augmentée/virtuelle (AR/VR), une augmentation de 13 % des haut-parleurs à commande vocale et une augmentation de 12 % de l’utilisation des smartwatches.
Ces projections indiquent un avenir où le contenu est consommé mais où l’on interagit avec lui de manière plus immersive et plus variée. Les technologies AR/VR offrent de nouvelles dimensions pour l’engagement dans le contenu, en fournissant des expériences immersives qui peuvent améliorer la compréhension et la rétention de l’utilisateur.
Les haut-parleurs à commande vocale et les smartwatches laissent présager une évolution vers une consommation de contenu plus accessible et plus mobile, ce qui oblige les entreprises à adapter leurs stratégies de contenu pour les rendre plus dynamiques et plus réactives à ces plateformes émergentes – mais cela nécessite une expertise technique et des investissements considérables.
Alors que l’internet des objets (IoT) continue de se développer, connectant un nombre toujours croissant d’appareils et de plateformes, la complexité de la gestion de contenu augmente.
Les entreprises doivent se préparer à un avenir où le contenu sera à la fois multicanal et multidimensionnel, ce qui nécessitera des systèmes de gestion sophistiqués capables d’offrir des expériences personnalisées et contextuelles dans un écosystème diversifié d’appareils et d’interfaces utilisateur.
3. Diversité linguistique et questions de collaboration
Les organisations s’adressent de plus en plus à un public international, ce qui nécessite la disponibilité du contenu dans plusieurs langues. Le rapport State of CMS 2024 révèle que 53 % des entreprises diffusent des contenus dans deux ou trois langues, tandis que 31 % s’adressent à des publics dans quatre langues ou plus.
Cette diversité linguistique souligne la nécessité de disposer de systèmes de gestion de contenu sophistiqués, capables de traiter efficacement le contenu multilingue afin que les messages soient cohérents, précis et culturellement pertinents dans les différentes régions.
Le rapport identifie également un défi majeur en matière de collaboration : 38% des personnes interrogées citent le travail sur plusieurs plates-formes comme étant le principal problème. Ce défi découle de la complexité de la gestion du contenu sur différents canaux et dans différentes langues, ce qui oblige les équipes à coordonner leurs efforts, à maintenir la cohérence de la marque et à garantir l’alignement des messages.
Les difficultés sont exacerbées lorsque les équipes utilisent des systèmes disparates, ce qui peut entraîner des inefficacités et des incohérences dans la diffusion du contenu.
4. Tendance vers les CMS headless
L’intérêt pour les systèmes de gestion de contenu (CMS) headless est en hausse, 74 % des personnes interrogées indiquant qu’elles sont susceptibles de passer à un CMS headless au cours des deux prochaines années.
Cette évolution est motivée par la nécessité d’une plus grande souplesse et d’une plus grande évolutivité dans la gestion des contenus, car les CMS headless séparent la gestion des contenus en amont de la couche de présentation en aval, ce qui permet une diffusion plus dynamique et polyvalente des contenus sur différentes plates-formes et différents appareils.
L’adoption de CMS headless n’est pas sans intérêt, puisque 99 % de ceux qui ont opté pour cette solution font état d’améliorations significatives. Les principaux avantages sont une augmentation de 61 % du retour sur investissement (RSI) et un accroissement de 58 % de la productivité.
Ces améliorations sont probablement dues à la capacité du headless CMS à rationaliser les flux de travail, à améliorer la réutilisation du contenu et à accélérer la mise sur le marché, ce qui contribue en fin de compte à améliorer les stratégies de contenu et l’engagement du public sur différents canaux.