La rouille concilie vitesse, sécurité et facilité d’utilisation
La plupart des langages de programmation vous obligent à choisir entre la vitesse, la sécurité ou la facilité d’utilisation. Choisissez-en deux, disent-ils, et vous sacrifierez le troisième. Rust ne suit pas ces règles. Il réunit ces trois éléments, sans compromis. Les développeurs obtiennent les performances de C ou C++ sans avoir à gérer les maux de tête liés aux crashs d’exécution ou aux bogues liés à la mémoire.
En compilant directement en code machine natif, Rust n’a pas besoin d’une couche d’exécution supplémentaire qui le ralentit. Il est léger et efficace. Le type de précision qu’offre Rust n’est pas seulement destiné au travail sur les systèmes, mais aussi à tous ceux qui veulent de la vitesse et de la stabilité sans les compromis habituels. Que vous travailliez sur une plateforme de trading à haute fréquence ou sur des systèmes embarqués, Rust est conçu pour bien les gérer.
La sécurité de la mémoire est renforcée par des règles strictes
Lorsque l’on parle de sécurité de la mémoire, Rust est dans une ligue à part. La plupart des langages laissent des bogues liés à la mémoire se glisser dans votre application, comme des erreurs telles que des pointeurs pendants ou des courses de données. Rust s’y oppose. Son compilateur est comme un chien de garde, qui détecte ces problèmes pendant le développement, bien avant que votre code ne soit mis en ligne.
Le modèle de « propriété » est brillant par sa simplicité. Chaque morceau de mémoire dans un programme Rust est suivi avec précision. Il n’y a aucune ambiguïté quant à la propriété de chacun, et lorsque la mémoire n’est plus nécessaire, elle est libérée automatiquement. Cela élimine le ramassage des ordures, ce qui signifie que votre application s’exécute plus rapidement et de manière plus prévisible.
« Des langages comme Go et C# s’appuient sur des garbage collectors qui interviennent de manière imprévisible, souvent au pire moment. Rust contourne complètement ce problème, offrant aux développeurs un contrôle en temps réel sans le risque de problèmes de mémoire courants. »
La rouille est très flexible
Rust n’est pas un outil universel, mais il est adaptable. Vous pouvez l’utiliser pour écrire du code système de bas niveau, lorsque vous devez manipuler directement la mémoire, ou passer à des abstractions de haut niveau pour le développement d’applications. Cette flexibilité est possible sans sacrifier la sécurité.
Si votre projet a besoin de « descendre » pour des tâches telles que le déréférencement de pointeurs bruts, Rust vous permet de le faire, mais seulement sous une stricte surveillance. Vous ne pouvez pas désactiver complètement les contrôles de sécurité, ce qui signifie que votre base reste solide. C’est la tranquillité d’esprit sans l’encadrement.
Les capacités multiplateformes de Rust en font un choix facile pour les équipes de développement travaillant sous Linux, macOS et Windows. Vous devez produire des binaires pour une autre plateforme ? Rust simplifie le processus sans la lourdeur habituelle. Il est conçu pour les environnements réellement utilisés par les développeurs, et non pour un idéal théorique.
Des outils puissants pour les développeurs Rust
Les développeurs adorent les outils qui leur facilitent la vie, et Rust est à la hauteur. Il est doté de fonctionnalités avancées (génériques, filtrage, macros et traits) qui rivalisent avec celles du C++, voire les surpassent. Il s’agit d’outils pratiques et quotidiens conçus pour résoudre des problèmes réels.
La bibliothèque standard est complète et offre des solutions prêtes à l’emploi pour les threads, les entrées/sorties de fichiers, etc. Pour les développeurs qui en veulent encore plus, le dépôt Cargo de Rust propose plus de 60 000 bibliothèques tierces, ou « crates ». Bien que l’absence de classement signifie que vous devrez peut-être expérimenter, l’étendue même des options est stupéfiante.
Rust est jeune et a une courbe d’apprentissage abrupte
Rust n’existe que depuis 2015, et bien qu’il ait mûri rapidement, certaines fonctionnalités ne sont pas encore tout à fait au point. La programmation asynchrone, par exemple, s’appuie fortement sur des outils tiers, ce qui crée des incohérences entre les projets. Cette jeunesse va dans les deux sens, ce qui signifie qu’il y a encore de la place pour la croissance, mais aussi pour des problèmes occasionnels.
Ne nous voilons pas la face, Rust n’est pas le langage le plus facile à prendre en main. Des concepts tels que la propriété, l’emprunt et la mutabilité exigent des développeurs qu’ils modifient leur façon de concevoir le codage. Le fameux « borrow checker » (vérificateur d’emprunts) applique des règles strictes en matière de mémoire, et il ne plie pas. Pour les débutants, cela peut ressembler à une lutte contre un ours.
La syntaxe de Rust peut également sembler verbeuse, en particulier lors de l’exécution de tâches apparemment simples comme la concaténation de chaînes de caractères. Il s’agit là de ralentissements, et non de barrages routiers, mais ils méritent d’être mentionnés. Pour les développeurs chevronnés, la courbe d’apprentissage est payante, mais pour les novices en programmation, Rust peut être une épreuve du feu.
La rouille n’est pas toujours le meilleur choix
Lorsque la performance et la sécurité sont des priorités absolues, Rust est imbattable. Il est parfait pour la programmation au niveau des systèmes, qu’il s’agisse de systèmes intégrés, de noyaux de systèmes d’exploitation ou d’applications dorsales à haute performance. Si vous construisez quelque chose qui doit fonctionner à la vitesse d’une machine sans se casser la figure, Rust est la solution.
Cela dit, Rust n’est pas nécessaire pour tous les problèmes. Pour les scripts rapides et sales ou les tâches liées aux E/S, des langages comme Python sont plus rapides à écrire et très rapides à exécuter. Passer une demi-heure à coder en Rust pour une tâche qui prend cinq minutes à Python n’est pas toujours le meilleur compromis. Rust brille dans les environnements où les performances sont critiques, mais ce n’est pas l’outil idéal pour toutes les tâches.
L’équipe Rust s’attaque aux défis existants
Rust ne se repose pas sur ses lauriers. L’équipe travaille activement à l’élaboration de solutions permettant d’en atténuer les aspérités. Des outils comme bindgen améliorent la façon dont Rust s’intègre aux bibliothèques C/C++ existantes, réduisant ainsi les frictions pour les développeurs. Ils repensent également des concepts tels que l’emprunt et les durées de vie pour les rendre plus faciles à comprendre, sans sacrifier les points forts de Rust.